Contes et légendes de la vallée de Munster

Nouvelle rubrique pour partager avec vous un autre aspect de ma belle vallée de Munster, avec les contes et légendes, des récits transmis par les générations précédantes , souvent oralement.

 

Elles ont été retranscrites dans l'excellent livre de Gerard Leser  "La vallée de Munster, des paysages, des légendes et des hommes " disponible un peu partout dans la région.

Pour la première, j'en ai choisi une qui me concerne directement.....

La haut dans ma montagne, a quelques pas du lieu dit Oderbach ou je rénove ma marcairie, se trouvent quelques maison et anciennes grange a un endroit dit Odderück. Cette histoire se déroula donc dans les environs très proche de chez moi.....je n'en ai jamais entendu parler jusqu'a présent....mais étant interresé par ce genre d'histoire , je risque de veiller pour entrapercevoir ce fameux fantôme suisse...

La grange du Suisse:

 

Une petite grange de montagne, a Barishir située à l’Oderrück près de Striterren, s’appelle la grange du Suisse, et une fontaine près de l’Oderbach, la fontaine du Suisse. Là, vers minuit un fantôme se promène et chante et jodle à tue-tête dans la nuit silencieuse et fait toutes sortes de cabrioles.

C’est le fantôme d’un marcaire suisse qui ne trouve pas le repose. Il y a longtemps de cela, il avait incendié la grange, suite à une grosse colère, parce que son maître ne lui avait pas donné la douzaine de clous de chaussures qui lui avait été promise en plus du salaire. La grange brûla avec toute les réserves de foin.

C’est pourquoi, il doit se promener la nuit. En tant que pyromane, il est condamné à hanter les parages de la grange incendiée et ce jusqu’à la fin des temps....

(Alfred Pfleger 1967)

Une rencontre insolite au Pfliegle...

Il n’y a pas tellement longtemps, un homme originaire du Pfliegle à Sondernach, rentrant d’une répétition de musique à Metzeral, vit un drôle d’animal. C’était lors d’une nuit de pleine lune et l’homme en question n’avait pas bu. Sur le chemin montant au Pfliegle, il vit soudain un animal énorme et insolite, qui soufflait comme une locomotive qui grimpe une côte. L’animal rattrapa le promeneur nocturne et passa à côté de lui. Il vit qu’il avait une tête comme un veau, des ailes rouges et vertes, comme un tablier de fleurs (wia n’a Blüamaf rtüatchla) et des pattes comme un cheval. Il suivit le monstre pour voir où il se rendait.

Mais devant la maison, il disparu soudain, sans laisser de traces. Il a vu cela de ses propres yeux sans avoir été ivre. L’homme qui me racontai cela employait le ton de la conviction et il termina ses propos avec ces mots: «In der Manschlichkeit passiara gàr vill Sàcha, wo die Manscha nitt glàuiwa wella» (il se passe beaucoup de choses dans l’humanité, que les humains ne veulent pas croire)

(Alfred Pfleger 1967)